Artwork SW : Battlefront

Je pensais que la sortie de Star Wars Battlefront allait me donner vraiment envie, mais finalement pas tant que ça. Bien entendu, quand j’ai eu le jeu dans les mains, j’étais content. Très content. Mais pas autant qu’avant. Je pense que certaines nouveautés ont participé à ceci … Tout d’abord, nous allons continuer à cracher dessus, les Season Pass. Quand j’ai appris que celui de Battlefront apportait plus de contenu que le jeu lui-même, sincèrement, ça avait un goût amer. Presque vomitif. Comment peux-t-on proposer un contenu additionnel plus gros que le jeu ? Impossible. Autres nouveautés qui ont un peu gâché la sortie du jeu, ce sont la bêta et l’EA Access. La bêta n’a apporté que des mauvaises critiques au jeu. Quand vous lisez constamment que le jeu sera mauvais, comment être impatient d’y jouer ? Pour l’EA Access, c’est assez différent. Je suis vraiment très content de ce système, il est bien pensé. Mais je n’ai pas résisté, j’ai joué au jeu avant la sortie. Je suis content, je l’apprécie, mais à cause de ça, avoir le jeu en main ne m’a pas plus fait rêver que ça.

Ne nous mentons pas à nous-mêmes, il existe une dernière chose qui est actuellement omniprésente, dont on ne pourrait plus se passer et qui amoindri énormément les attentes et la découverte d’un jeu, voire même d’un film, un livre ou toute autre oeuvre culturelle. Je travaille dans ce domaine mais je la tiens responsable : la communication. Ou plutôt ici, la sur-communication, la sur-médiatisation et le marketing de masse. Sans entrer dans des explications plus techniques, il faut savoir que de nos jours, les marques créent la demande et l’offre. Plus personne n’attend que les potentiels acheteurs aient envie de quelque chose pour leur offrir. Ils bombardent la presse, l’affichage et les autres médias d’actualités, d’images, de vidéos qui vont de 10mn à 3h sur les oeuvres pour créer l’envie … Dommage collatéral : tout ça ne permet plus de découvrir totalement le jeu. Vous savez déjà à quoi vous allez jouer. Vous ne rêvez plus.

Splatoon sur Wii U

Même Nintendo ne me fait plus rêver. J’ai pourtant assisté au dernier Nintendo Direct, le premier depuis le décès de notre cher Iwata. À 23h, la veille d’une journée de cours. J’ai vraiment été très heureux de voir la version HD de Twilight Princess et les cinq secondes du nouveau Zelda Wii U. Mais ces derniers temps, hormis Splatoon, je n’ai pas joué à la Wii U. Cela doit faire bien deux mois que je ne l’ai pas allumée … Nintendo est pourtant l’exemple même, dans mon cas, du “rêve” de jeu vidéo. Des licences immortelles, des jeux travaillés … Mais il n’y a plus ce petit je-ne-sais-quoi qui fait tout.

Alors tout ça ne signifie pas que je ne jouerais plus. La culture vidéo-ludique reste pour moi importante, j’ai baigné dedans depuis toujours. Je continuerais à jouer et à en parler. Mais sachez que les deux prochains jeux qui vont peut-être relancer mon impatience ne sont autre que Zelda sur Nintendo Wii U et … Portal 3. Autant dire que pour le second, j’ai de quoi attendre, à l’instar d’un certain Battlefront que j’ai attendu pas mal d’années pour au final peu de rêve.