C’est lors d’une énième période de soldes sur le Playstation Store que je me suis décidé à acheter Dokuro. Peu connu, pour ne pas dire inconnu, mais le jeu semblait avoir des critiques très correctes, et un principe intéressant. Dokuro est une sorte de conte, un eu à la manière des films de Tim Burton auxquels il emprunte une certaine patte graphique. Sombre, il suinte de mélancolie.
Le parallèle est d’autant plus grand qu’on y incarne un fragile petit squelette qui s’est entiché d’une princesse qu’il devait surveiller pour le compte du Dark Lord. Au lieu de cela, notre bondissant tas d’os se met en tête d’aider la princesse à fuir. Pour cela, le joueur aux commandes devra passer chaque niveau en résolvant les énigmes qu’il propose. Pour les résoudre, il faudra user du double saut du squelette, mais cela ne suffira pas toujours. C’est pour cela que le personnage pourra endosser une autre forme, celle d’un prince armé d’une épée, certes plus fort, capable de porter la princesse, mais qui ne peut sauter aussi haut que la forme squelettique. De plus, cette forme humaine est temporaire.
Un autre pouvoir du squelette nous demande d’utiliser l’écran tactile : il s’agit d’une craie magique qui nous permet de tracer des cordes à l’écran, pour actionner des mécanismes, de faire exploser des barils par exemple.
Il faudra faire preuve d’intelligence, car la princesse est aussi jolie que stupide, puisqu’elle se contente d’avancer sans cesse, tel un Lemmings, et comme ces créatures la mort est souvent au bout de ses déplacements si on n’y prête pas attention. Le jeu prend aussi des airs de jeu de plateformes, le personnage sautant alors ici et là pour jouer du décor et ouvrir un passage à la belle captive. Mais ça n’est pas des plus faciles, le jeu Dokuro abusant du die’n’retry : l’échec est souvent le seul moyen de mettre en évidence des contraintes, et à nous de recommencer, parfois très souvent. La deuxième partie du jeu est d’ailleurs d’une très grande difficulté je trouve, et seuls les plus patients sauront aller jusqu’au bout.
Je craignais d’avoir un jeu vite répétitif, mais au contraire, Dokuro sait distiller petit à petit ses nouveautés, par exemple avec les différents types de craies, mais aussi les pièges des ennemis. Plutôt réussi techniquement, par son graphisme très « burtonien » et ses musiques entêtantes, Dokuro se paie surtout le luxe de captiver le joueur pendant plus de 150 niveaux d’une difficulté certaine. Mélangeant plateforme et réflexion, ce jeu exclusif à la PS Vita est une vraie réussite qui gagne à être connue, d’autant qu’on trouve le jeu pour moins de 3 € maintenant.
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